Les salaires dans la fonction publique

D’après l’INSEE1, en 2013, le salaire brut moyen en EQTP (Le salaire en équivalent temps plein) est de 2 982 euros par mois. Le salaire net moyen en EQTP s’établit à 2 469 euros. Les salaires brut et net moyens progressent respectivement de 0,5 % et 0,1 % en euros courants. Cette différence d’évolution est due en partie à la hausse du taux de cotisation salariale au titre de la retraite. La différence de progression entre salaires brut et net s’explique aussi par l’abrogation à partir du 1er septembre 2012 du dispositif d’exonération des cotisations salariales sur les heures supplémentaires. Pour l’ensemble des salariés de la FPE, le salaire net moyen diminue de 0,7 % en euros constants et le salaire brut moyen de 0,4 %.

En 2013, le salaire brut moyen des titulaires (ministères et EPA confondus) se replie de 0,3 % en euros constants :

  1. Principalement du fait de la baisse de 0,2 % du traitement indiciaire brut. Ce retrait s’explique notamment par le gel du point d’indice en vigueur depuis juillet 2010 ; la valeur du point de la fonction publique reste ainsi stable entre 2012 et 2013.
  2. Ensuite, les primes et rémunérations annexes, qui représentent 20 % du salaire brut en 2013, reculent : –0,6 % en euros constants en 2013, après une hausse de 0,5 % en 2012.
    1. Les primes et rémunérations annexes incluent, entre autres, les rémunérations des heures supplémentaires. Or, ces dernières diminuent, en lien avec l’abrogation à partir du 1er septembre 2012 de la loi de défiscalisation des heures supplémentaires.
    2. Les primes et rémunérations annexes incluent également les montants perçus au titre de l’indemnisation de jours épargnés dans le cadre du compte épargne-temps (CET). Le nombre de salariés ayant opté pour cette monétisation des jours CET a augmenté dans les ministères : environ 53 300 personnes en 2013 contre 47 600 en 2012.
  3. Par ailleurs, l’indemnité de résidence et le supplément familial, qui ne pèsent que pour 2 % dans le salaire brut, progressent légèrement (+0,3 %).
  4. Enfin, les cotisations salariales augmentent de 1,5 %, du fait de la hausse évoquée du taux de cotisation au titre de la retraite ainsi que de l’effet en année pleine de l’abrogation du dispositif d’exonération des cotisations sur les heures supplémentaires.

En 2013, hormis pour le premier décile, les salaires diminuent en euros constants à tous les niveaux de l’échelle salariale. La baisse des salaires est plus prononcée dans le haut de l’échelle salariale.

Figure 1 Distribution des salaires mensuels nets en 2013

Source : http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1564#figure1

Les écarts de salaires entre les hommes et les femmes se réduisent très légèrement : en 2013, le salaire net moyen en EQTP des femmes est inférieur de 14,7 % à celui des hommes, contre 14,8 % en 2012. Cet écart est plus marqué pour les salariés de catégorie A (17,9 %) que pour les catégories B (10,7 %) et C (10,4 %).

Les femmes ont plus fréquemment des parcours professionnels caractérisés par des périodes de travail à temps partiel et/ou des interruptions de carrière qui pèsent sur leurs trajectoires salariales. Elles occupent aussi moins souvent les postes les plus rémunérateurs. Elles représentent notamment près des deux tiers des enseignants, qui, à catégorie donnée, sont moins rémunérés en moyenne que les autres salariés de la FPE (Établissements publics administratifs).

 

Références

1INSEE, Les salaires dans la fonction publique d’État, INSEE-PREMIÈRE, nº 1564, Août, 2015

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