Alerte : la situation des banques espagnoles est encore plus grave qu’il n’y paraît pour la zone euro

L’Espagne a connu une période de forte croissance économique presque exclusivement fondée sur le secteur de la construction. L’éclatement de la bulle immobilière a, certes, mis un terme à l’expansion, mais a également signifié bon nombre de problèmes autres qu’une simple récession. De graves problèmes. Le surendettement des ménages, des entreprises et des banques. En effet, pour financer le boom de la construction, les banques espagnoles se sont endettées à l’extérieur. Le surendettement des familles et des promoteurs a généré un vaste portefeuille de biens immobiliers invendus. Ces invendus sont entre les mains des banques et portés à leur bilan. Cette situation a entraîné la crise d’une partie du système financier espagnol, une crise que l’aide européenne a tenté d’assainir avec le Protocole d’accord entre le Royaume d’Espagne et l’Eurogroupe. Selon le Financial Times, Bankia, qui va publier ses résultats annuels fin février, devrait afficher une perte record de 19 milliards d’euros. Ses difficultés financières, avaient poussé l’Etat espagnol à demander une aide européenne pour ses banques.

Quelles mesures le gouvernement espagnol a-t-il prises en vue de résoudre le problème des invendus portés aux bilans des banques ? Il a décidé de créer une mauvaise banque (bad bank) qui se charge des actifs toxiques et d’assainir ainsi le reste du système financier. C’est un peu comme si l’on retirait d’un panier de pommes celles qui sont pourries avec l’espoir que les pommes restantes ne se gâteront pas. Les pommes pourries des banques, ce sont les actifs toxiques, qui ont été transférés à la Sareb, Société de Gestion des Actifs Provenant de la Restructuration Bancaire (Sociedad de Gestión de Activos Procedentes de la Reestructuración Bancaria, S. A.). Cette mauvaise banque est constituée à 45 % de capital public et à 55 % de capital privé. Ce dernier émane essentiellement des banques, des compagnies d’assurance et de certaines entreprises. Le gros des actifs de la Sareb, environ 40 milliards d’euros, provient des banques dans lesquelles l’Etat espagnol est intervenu : Bankia, Catalunya Bank, Novagalicia et Banco de Valencia.

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